MULTIMEDIA
VIDEO
A16 Boncourt - Porrentruy: état des lieux à fin 2008
Canton du Jura / Section 2 (Boncourt-Porrentruy)

 

 

Tour d'horizon des principaux ouvrages en construction entre Boncourt et Porrentruy

Texte de la voix off

En 2008, c'est toute la section 2 del'A16, de Boncourt à Porrentruy, qui est en chantier.
Intéressons-nous d'abord au tunnel du Neu-Bois, sur les communes de Boncourt et Buix. Cet ouvrage est composé de deux tubes parallèles de 941 mètres chacun, avec une faible couverture.

Les travaux ont débuté en septembre 2006 dans un massif perturbé par la présence de karsts ou vides dus à l'érosion du calcaire.  

A fin 2008, les deux tubes sont percés. Alors que les portails commencent à prendre forme dans le paysage du Nord de l'Ajoie, seule la partie inférieure du tunnel, destinée à accueillir la gaine technique ou GAT reste encore à creuser.
Plusieurs méthodes d'excavation ont été utilisées Pour les calcaires récifaux particulièrement résistants, c'est la méthode du minage qui est la plus efficace.  

Une autre méthode d'excavation, l'attaque ponctuelle à la haveuse par exemple, est utilisée lorsque le minage n'est pas adapté.

En parallèle à ces derniers travaux d'excavation se déroulent la réalisation des tunnels en tranchée qui prolongent la partie souterraine de l'ouvrage à chaque portail, sur environ 100 mètres au Nord et 80 au Sud. Les deux portails accueilleront également les bâtiments qui abriteront les centrales techniques de ce tunnel dont la mise en service interviendra en 2011.

Autre tunnel en construction, celui du Bois de Montaigre, au Sud de Courtedoux. Il est constitué de deux tubes parallèles de 820 et 907 mètres. La moitié de chaque tube est réalisée en souterrain et l'autre moitié en tranchée couverte.

L'excavation de la partie souterraine est exécutée par minage de la roche au moyen d'une machine de forage spécifique, un Jumbo. Moment très attendu, le premier tir a eu lieu le 8 septembre 2008. 

L'excavation par minage se déroule à raison d'une volée de 3 mètres par jour dans chaque tube.
Sur la base d'un plan de tir très précis, le Jumbo fore une centaine de trous dans le front d'attaque. Dans ces trous de 4 cm de diamètre et d'une profondeur pouvant atteindre plus de 4 mètres en situation normale, sont introduits les bâtons d'explosifs, connectés entre eux par des boucles électriques munies de détonateurs. La mise à feu par impulsion électrique provoque plusieurs séries d'explosions déclenchées à des fractions de seconde d'intervalle, permettant un découpage très précis du massif.   

Le massif rencontré se compose de formations calcaires fortement fracturées, et découpé par des failles et des karsts, ce qui nécessite un soutènement par cintres lourds dont la pose engendre une progression moins rapide que prévue.
La dernière phase de ce chantier intervient à partir de 2009 avec la construction des tranchées couvertes, en vue d'une mise en service des tunnels du Bois de Montaigre en 2014.